118 : Lundi 24 janvier  2022  

Ce matin la  balade a été courte, mon maître devant revenir tôt à sa niche pour travailler, et s'occuper de ma maîtresse. Entre parenthèse, je ne comprendrai jamais pourquoi les humains ne veulent pas marcher à 4 pattes comme tout le monde : comme ça ils ne tomberaient jamais et les  fémurs resteraient intacts.... Attendront-ils un jour notre niveau de sagesse ? J'en doute. 

On est allé escalader des coins abrupts du massif de Marseilleveyre. Je marche devant comme  d'habitude pour sécuriser la zone et si des fois y'a des lapins agressifs. 
Presque en haut Chim croise un couple de grimpeurs habillés en alpinistes début de siècle. Ils me voient en haut, loin devant. C'est un sanglier ? demandent-ils (c'étaient des connaisseurs) Ah, c'est votre chien. Mais nous, nous avons peur autant des chiens que des sangliers. Rappelez-le vite qu'on puisse passer. Chim siffle. C'est le 1er appel, je reste immobile. Et voilà, il ne vous obéit pas, comment on va faire ?  Chim siffle de nouveau. Avant que je ne bouge, les deux encordés (et je suis poli) goguenardisent :  Vous voyez, il n'obéit pas ! On le savait bien !     Alors, vexé qu'on m'ait pris pour un sanglier, et animé d'une solidarité sacrée avec Chim,   je jaillis des broussailles, saute d'un rocher de plus de 2 m (authentique), traverse sans respirer une zone d'épineux, plonge dans le sentier plus bas et atterris dans une explosion de feuilles piquantes juste sur les pieds de Chim. Et je m'assois tout velours. Et voilà le travail, dit Chim, triomphant, maintenant, vous pouvez avancer, le coin est sûr. Mon chien est un excellent chasseur, mais il reste peut-être quelques renards de bruyère. Donc, faites bien attention.


C'est mon rocher. C'est de là que j'ai sauté. Quel courage! 

Ils ont repris leurs piolets, leurs crampons, leurs cordes, fait trois étirements de mollets, raffermi leur paquetage, enfoncé  leur bonnet jusqu'au cou, et s'en sont allés, heureux et prudents. 
Mais qui était le plus crampon des deux ? 
 
        et le massif reprend son immobilité
        Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'effacent 
                ( Leconte de Lisle, les Eléphants)

Cad et moi, on n'a pas peur des chiens ni des sangliers. Seulement, parfois, des alpinistes

        A Ouaouh !

Commentaires

  1. Salut l'artiste ! Un tel plongeon suivi d'une épineuse réception, et aucun dégât sur ton train d'atterrissage. (Contrairement à ce que ce vocabulaire humanoïde pourrait te faire imaginer, je ne parle pas de la sncf mais de tes coussinets ! )

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  2. Et encore heureux que ce ne soit pas des chasseurs qui te prennent pour un sanglier...va t il falloir que tu t'équipes d'une clochette ? Histoire de rassurer nos amis humains.

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  3. Cad et la fée clochette. Une belle histoire à venir !

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  4. Oui, Cad est une source d'inspiration inépuisable....

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