Les confessions d'un chien de Marseille

3 :  Lundi 30 septembre   Ouah, quelle semaine !! J’ai accepté d’accompagner mon maître (enfin, accepté,  il m’a un peu forcé la patte), pour un pèlerinage à pied reliant à chaque étape un de ses amis :  Allauch, Roquevaire, Fuveau, Puyloubier, Vauvenargue.  4 étapes, 4 amis, 20 km par étape.          Voici des extraits de mon pérégrinoscope  Allauch-Roquevaire  : traversée du Garlaban.Qué merveille ! Il y avait plein de chasseurs. J’ai batifolé avec les chiens d’arrêt, couru après de faux sangliers et beaucoup aboyé. Les chasseurs faisaient une drôle de mine. J’ai évité les pierres qu’ils me lançaient, sans doute pour jouer. Le soir, Olga et Jean-Pierre m’ont câliné. J’y reviendrai, pour les caresses d’Olga, l’odeur musquée de Jean-Pierre, et pour jouer avec les chasseurs.                                                                                                                  Le Garlaban Roquevaire-Fuveau  : Ici, que du goudron, que de la RN massive.    Les

2 : 10 septembre 2019 Je m’étais promis d’envoyer de mes nouvelles une fois par semaine, tous les lundis (c’est ce que je vais faire désormais), mais je viens de passer trois semaines en Corse, dans un village de montagne où on ne reçoit pas internet.  D’ailleurs, je ne sais pas ce que c’est qu’internet ! Nous les chiens, pour communiquer, on le fait à l’ancienne, c’est à dire  en aboyant (si on est loin) ou en se reniflant (si on est … près) Dans mon village Corse, il ne passe pas d’automobile, alors on reste couché au milieu de la rue toute la journée. Il régnait dans tout le bourg une atmosphère de dortoir. Si survient une voiture, il est de bon ton de ne pas ouvrir un œil pour montrer à quel point on  a un accueil confiant envers l’étranger. C’est lui qui slalome au ralenti entre les chiens étendus et parfaitement inertes.  On était les rois. Ah, je vous assure que je ne regrettais pas Marseille où les voitures nous pourchassent. Et puis, ce village était cerné par l