2 : 10 septembre 2019
Je m’étais promis d’envoyer de mes nouvelles une fois par semaine, tous les lundis (c’est ce que je vais faire désormais), mais je viens de passer trois semaines en Corse, dans un village de montagne où on ne reçoit pas internet.
D’ailleurs, je ne sais pas ce que c’est qu’internet ! Nous les chiens, pour communiquer, on le fait à l’ancienne, c’est à dire en aboyant (si on est loin) ou en se reniflant (si on est … près)
Dans mon village Corse, il ne passe pas d’automobile, alors on reste couché au milieu de la rue toute la journée. Il régnait dans tout le bourg une atmosphère de dortoir. Si survient une voiture, il est de bon ton de ne pas ouvrir un œil pour montrer à quel point on a un accueil confiant envers l’étranger. C’est lui qui slalome au ralenti entre les chiens étendus et parfaitement inertes.
On était les rois. Ah, je vous assure que je ne regrettais pas Marseille où les voitures nous pourchassent.
Et puis, ce village était cerné par les forets. Une seule route goudronnée, et le reste en chemin. Le pied. Je n’ai pas vu de sanglier comme mon maître me l’avait promis, mais des vaches. Les bouses étaient à profusion, et j’ai pu, en me roulant dedans, faire une cure indélébile d’odeur.
A ciao, ou plutôt (ou Pluto)« à ouaouh ! »
Un chien heureux et inerte ça n'existe pas!
RépondreSupprimerQuand il est content il remue la queue…...lui
Comme nous aurions aimé nous extasier dans les bouses corses en ton auguste compagnie! Ici dans notre petit village au pied du Canigou (un parage de rêve pour tout amateur de pâtée), nous avons un troisième code de communication qui a l'avantage d'être discret voire invisible aux yeux de nos esclaves humains: tout un chacun laisse de délicates effluves sur son passage (une portion exacte de mur lui étant attribuée en fonction de sa hauteur), ce qui nous permet de nous tenir au courant des derniers potins du quartier (sur des aspects essentiels de notre existence tels que qui a mangé quoi et à quelle heure). Bises bien baveuses...
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