60 : Lundi  7 décembre 2020


                    Crimes et châtiments :  hélas, je suis redevenu fugueur et voleur. 

  

    La fugue

Jeudi, je me baladais sur la plage du Prado, celle qui est au bout de l’Avenue de Hambourg dans le 8ème. 

Amar (un copain à moi) et Chim (un maître à moi) se sont arrêtés pour photographier la Grand Roue (55 mètres de haut. Il a fallu  21 semi-remorques pour l'acheminer de l’Italie. C'est la plus haute de France après Paris)... Marseille trop puissant !  

Moi, si on prend une photo, j’aime être dessus.  


                                
  
     Ca, c'est moi. La roue est derrière. Je n'était pas sur la photo parce qu'ils ne m'ont pas voulu. C'est un montage.
        
Comme ils ne s'occupaient pas de moi j’ai décidé de disparaître. 

Ils m’ont appelé, mais trop tard. Qu’ils continuent de prendre des photos entre eux, moi je vais m'échapper et découvrir l’Escale Borély. C’est hyper culturel, ça sent les churros, les poubelles de restaurants, la chienne à sa mémère et quelques buissons pipiteux de tamaris ! Une demi-heure qu'ils m'ont cherché, ça leur apprendra.  Chim était furieux. Je redoute le châtiment.


         
      Ca, c'est encore moi, mais en réalité  je n'était pas là, j'étais caché dans le buisson de tamaris. C'est un montage


    Le vol

Voleur, je l’étais déjà, mais on n'est vraiment voleur que si on est vu, et là j'ai été vu. 

Ce soir-là, après le repas, les parents étaient allés prendre le café dans le salon. Vous auriez sûrement fait comme moi, non ? J'ai grimpé sur la table, léché les assiettes pleines de sauce, et pris le pain pour justement saucer (mais ultérieurement, in stomacus). Ce qui m'a trahi, c'est que j'ai amené le pain dormir avec moi dans ma panière (c'est pas un crime ça, puisqu'une panière c'est fait pour y ranger le pain). Chim était furieux, et je redoute le châtiment.


    Le châtiment 

Il a été double. Pour la balade du lendemain je suis resté en laisse tout le temps, comme un toutou de promenade. Et comme tout repas, on m'a redonné le pain volé la veille (mais Chim est revenu une heure après pour me donner un petit - bien trop petit -  supplément de pâtée)


    Ma conscience

Elle ne me reproche rien car elle est aussi élastique que mes coussinets, mais j'avais trop la honte d’avoir été pris la patte dans le sac. J’ai eu grave du mal à m’endormir à cause de ça. 


C'est épuisant de chercher le sommeil. Je compte en général des moutons sautant une barrière Le 1er court lourdement, prend son élan et se casse la figure de l’autre côté. Le second fait de même et retombe sur lui. Le 3ème aussi etc... Quelques uns franchissent l’obstacle mais chutent à la 2ème barrière ou à la suivante. A la fin, le champ et jonché de petits tas de moutons. Il me suffit alors de compter les tas. Je m’endors à force, mais d’un sommeil agité de tressaillement violents, comme chaque fois que dans mon rêve j’attrape un mouton.


C’est ce qui explique les sursauts que votre chien a en dormant : il rêve à un mouton (ou à un écureuil savoureux, un hérisson moelleux, un lézard croquant, un chat tigré, etc... ) ou à un rival qui dispute sa proie…. Si un filet de bave dégouline sur son coussin à ce moment, ne le dérangez pas : c’est un réflexe oniro-pavlovien : il déguste  en rêve ce dont l'injuste punition du maître l'a privé dans la vraie vie. Il aura bien le temps, au réveil, de se repentir.


     La rédemption 

Mais finalement, la colère de Chim s’étant apaisée, j’ai compris alors que je n’étais pas coupable. Donc, pas de repentir. Ah, je m'en tire bien, les copains !


            A Ouaouh !!!

 

 

 

  

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