Articles

Affichage des articles du décembre, 2020
Image
  63 : Lundi  28 décembre 2020 Ce matin grand branle-bas dans la maison.  Tout le monde est  affairé et stressé, et donc personne ne s’occupe de moi. Je ne comprends pas, je suis pourtant le centre de gravité des lieux, non ?  J’ai beau me coucher en travers des pas, on m’enjambe sans me calculer comme on dit à Marseille.  Je vais au devant de l'information, j'écoute ce qu'il disent, et si je ne comprends pas tout, du moins  je comprends que mon maître part précipitamment à Paris et qu'il est très triste.  E t moi, de le voir aussi triste, je le suis aussi.   Pour qu'il me remarque, je m’assois devant lui et je pousse de longs gémissements qui expriment à la fois mon désarroi et le partage de sa peine. On est comme ça, nous les chiens, on est dans l’empathie. Pour lui faire voir l’intensité de ma peine, je me tords sur moi-même comme un qui est torturé,  et la torsion arrive à exprimer de mon corps enroulé sur lui-même quelques  larmes. A peu près comme ça : Quand i
Image
62 : Lundi  21 décembre 2020        En haut du boulevard de la Grotte Rolland, tout au sud de Marseille, prenez à droite le   boulevard de Marseilleveyre. Il monte, monte, monteras-tu et se termine en cul-de-sac sur un minuscule parking qui permet de faire un demi-tour.  Là, il y a l'entrée (à peine visible) d'un parc peu connu  (qui fait partie du parc des calanques) mais très intéressant pour un chien (c’est moi !) parce qu’il y a plein d'arbres et pleins de chemins qui se croisent sous une gigantesque     falaise verticale.      Les chiens gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur le museau, moi c'était la crainte qu'un gros rocher me dégringole dessus tellement la paroi est vertigineuse. Le soleil à peine levé illuminait les iles du Frioul.       Je me suis isolé dans une clairière adossée à la falaise, face à la mer, pour pratiquer une danse magique dont personne n'est témoin ( qu'il croit, NDLR ) : on court en rond  autour d'un rocher (adora
Image
  61 : Lundi  14 décembre 2020 Ce matin il faisait un temps splendide et 18 ° sur les escaliers du Roucas blanc (7ème arrond.)            Oui, c’est là que j’ai décidé d'amener Chim.      Le Roucas blanc (rocher blanc) est un gros bloc calcaire en bord de corniche, sillonné  par des escaliers, traverses, raidillons, impasses, étroitesses, ressauts, paliers, et  où l’on se heurte à chaque pas à des murs élevés et à des portes basse  (Alfred Saurel, historien de Marseille) Il faut toujours chercher après un obstacle majeur  une porte basse pour continuer à cheminer, non ? -  Une source chaude a prévalu à l'antique occupation des lieux. Elle n'est aujourd’hui seulement  visible que dans le hall de l’ex Hôtel Palm-Beach (visible, mais interdit à mes semblables)  -  Le Roucas est dominé par le château Talabot (Talabot,  ingénieur, polytechnicien, disciple de Prosper Enfantin, créateur du chemin de fer Paris-Lyon-Marseille,des banques Crédit Lyonnais et Société Générale (à vérifi
Image
60 : Lundi  7 décembre 2020                          Crimes et  châtiments :   hélas, je suis redevenu fugueur et voleur.           La fugue .  Jeudi, je me baladais sur la plage du Prado, celle qui est au bout de l’Avenue de Hambourg dans le 8ème.  Amar (un copain à moi) et Chim (un maître à moi) se sont arrêtés pour photographier la Grand Roue (55 mètres de haut. Il a fallu  21 semi-remorques pour l'acheminer de l’Italie. C'est la plus haute de France après Paris)... Marseille trop puissant !    Moi, si on prend une photo, j’aime être dessus.                                                   Ca, c'est moi. La roue est derrière. Je n'était pas sur la photo parce qu'ils ne m'ont pas voulu. C'est un montage.           Comme ils ne s'occupaient pas de moi j’ai décidé de disparaître.  Ils m’ont appelé, mais trop tard. Qu’ils continuent de prendre des photos entre eux, moi je vais m'échapper et découvrir l’Escale Borély. C’est hyper culturel, ça sent les