63 : Lundi  28 décembre 2020


Ce matin grand branle-bas dans la maison. 

Tout le monde est  affairé et stressé, et donc personne ne s’occupe de moi. Je ne comprends pas, je suis pourtant le centre de gravité des lieux, non ? J’ai beau me coucher en travers des pas, on m’enjambe sans me calculer comme on dit à Marseille. 


Je vais au devant de l'information, j'écoute ce qu'il disent, et si je ne comprends pas tout, du moins  je comprends que mon maître part précipitamment à Paris et qu'il est très triste. 

Et moi, de le voir aussi triste, je le suis aussi.  

Pour qu'il me remarque, je m’assois devant lui et je pousse de longs gémissements qui expriment à la fois mon désarroi et le partage de sa peine. On est comme ça, nous les chiens, on est dans l’empathie.

Pour lui faire voir l’intensité de ma peine, je me tords sur moi-même comme un qui est torturé, et la torsion arrive à exprimer de mon corps enroulé sur lui-même quelques  larmes.


A peu près comme ça :


Quand il reviendra de Paris, peut-être me dira-t-il l’origine de son deuil ?

En attendant, plus de balade !  

 

                    A Ouaouououh !!!

Commentaires

  1. Bonsoir Cad ! rien que de lire ton message cela me rend aussi triste que toi ainsi que de Chim , je m’imagine malheureusement que c’est sans doute la perte de quelqu'un qui était très aux yeux de ton très bon maitre , mais ne t’inquiètes bientôt tu pourras refaire de très belles promenades avec lui et peut-être avec moi .
    Ton Ami Amar

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  2. les grandes douleurs sont le plus souvent celles que l'on garde en soi, pudiquement. Si je dis à Chim que je suis près de lui par la pensée, il comprendra.
    Des jours plus lumineux vont advenir où vous retrouverez le chemin du bonheur des choses simples sur les collines marseillaises.
    A bientôt tous les deux, Annie

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  3. Bonjour Cad, j'avais abandonné tes aventures depuis quelques mois, isolé comme tant d'autres malgré leur volonté, et je suis désolé de m'apercevoir que tu te retrouve dans une situation angoissante dont ton maître chéri et dévoué n'a rien voulu (ou pu) te dire.
    Mais, n'aie crainte, je le connais un peu (moins que toi, certes, mais quand même !) et je suis sûr que tu vas lui manquer chaque jour et qu'il pensera à toi et à toutes les joies (et, aussi les soucis) qui vont avec.
    Et, quand tu le reverras, n'oublie pas de lui faire plein de léchouilles... oh, pardonne-moi, je voulais dire de bises, de ma part.
    René

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