110 : Lundi 22 novembre 2021
Je commence sans ambages (j'avais plein d'ambages, mais on me les a volées, je n'en ai plus) sur ma dernière balade de la Pointe Rouge (siège de ma niche) aux Goudes et retour. 1O km.
On a suivi la mer tout du long, sans laisse, car maintenant mon maître marche seul sur les trottoirs, n'attaque pas les chiens, reconnait les passages cloutés ... et c'est pareil pour moi. Bref, je suis devenu un bon citoyen (si tant est qu'on le reconnaisse à son degré d'obéissance).
Après une incursion dans les mini-calanques (la Blanche, les Trous etc...), on dépasse le restau " 20 000 lieues sous les bières " et on descend les escaliers vers la petite plage des Goudes.
Mon copain Wiki, chien savant, dit que Goude signifie queue en provençal (dérivé de goda, du latin coda) parce qu'on est en queue de route. Moi, j'aime bien cette allusion à la queue qui est un des plus beaux apanages canins (la mienne est restée embryonnaire, j'en ai honte)
De la plage, on rejoint le port par des ruelles improbables, des passages dérobés et des escaliers de roche. Le port a été créé pour servir l'usine de soude et de plomb dont il ne reste aucun vestige (et c'est tant mieux). Il est en plein travaux, mais on peut passer quand même. C'est magnifique. Puis on est revenus avec le vent qui me sifflait aux oreilles.Je crois que Villon a écrit ça, ou à peu près :
Fais attention Cad, ces êtres là, "cherchent le silence et l'horreur des ténèbres" comme l'a dit un autre poète*. Remémore toi ta dernière rencontre en tête à tête avec un félin, à la fin, tu as rendu visite au veto (qui malgré son pseudo à la terminaison agréable à entendre ne l'est pas. D'autre part, pour moi le pêcheur boit du jus de raisin.
RépondreSupprimer* Baudelaire.
Miaouaouh !
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