105 :  Lundi 18 octobre 2021


   Le chien voleur

Rodant un certain soir, alentour des cuisines,  

un jeune chien cambriola

(qu'elle est  faible la gent canine !)

une tablette en chocolat  qui lui semblait de bonne mine.

(C'était de la marque Milka !)


Il s'approche. il la sent. Il s'en oint les babines

il se pourlèche, et puis, à pas de loup, s'en va 

dormir, rêvant à  sa rapine.

(ce jeune chien, c'est Cad, on le devinera, 

c'est là son fatal patronyme)


        Il se disait " Pas vu pas pris "

        Le lendemain qui fut surpris ?


Chim était devant lui, flanqué de sa conjointe,

le traitant de voleur  et de mauvais chrétien.

Et Cad eut beau jurer qu'il n'y était pour rien 

malgré ses pleurs, ses cris, ses fausses plaintes, 

la trace de ses dents restait sur son larcin.

" Je maudis Bertillon, inventeur de l'empreinte ! "

S'écria-t-il. Et  il n'eut que du pain

pour souper, dure astreinte.

 De plus il fut constipé trois jours pleins

et dût boire des infusions  de coloquinte


 Il n'y a pas de morale à cette fable, ou bien                                                                                        

celle qui la conclut par la phrase ci-jointe :

" On n'est jamais trahi que par les chiens "


A Ouaouh !!!

 

Commentaires

  1. Cad, cad, sache que j'attends ta nouvelle du lundi avec fébrilité et impatience. Je me fais l'effet d'un ado attendant anxieux un nouvel épisode des Marseillais à la télévision, ou un salarié espérant avec espoir le salaire de la peur, ou bien un retraité analysant et scrutant le taux agir arco. C'est dire combien j'aime à lire tes nouvelles balades( peut-être à découvrir) J'aime à lire tes jeux de maux laids pour gens bêtes. J'aime à lire tes états d'âme. Peut-être fais-je un peu d'anthropomorphisme, mais c'est si bon.
    À bon whaou, whaou, salut.

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  2. O rage, O désespoir,
    dentition ennemie
    N'ai-je donc tant croqué
    que pour cette infamie
    Et ne suis-je blanchi
    dans le cacao sucré
    Que pour voir en un jour
    flétrir cette bouchée
    Ma patte qu'avec respect
    tout Marseille admire
    Ma patte qui tant de fois
    a flatté ses sbires
    Tant de fois caressé
    le bras de Chim
    Trahit donc mon palais
    et tient pour rien mon foie
    O cruel souvenir de mes pâtées passées
    Œuvre de tant de jour en une minute digérée
    Il me faudra jeûner à partir de cette heure !

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  3. C'est en bâillant aux corneilles que j'ai lu avec plaisir cette tirade.

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  4. Corneille a écrit cette pièce en l'honneur de son chien Cad, qu'il appelait familièrement Le Cad. Au fil des années et des retranscriptions, Cad est devenu Cid et Le Cad Le Cid.... Seuls quelques rares initiés le savent...

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  5. Oups, correction de l'erreur, en "bayant".

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  6. Bertillon avait-il un chien? Son chien avait-il du nez? Aimait-il les infusions de coloquinte? Tant de questions... (La coloquinte infuse-t-elle?)

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