99 : Lundi 6 septembre 2021
Ce matin, quand on est parti se promener, le quartier était bouclé. Des barrières partout, avec des panneaux mystérieux "Circulation interdite. Tournage." Derrière les barrières grouillaient des gens affairés comme des abeilles. Ca m'a trop plu. Assis, la tête penchée, je les ai observés. Puis une fois mon maître rassuré par mon air tranquille, hop, j'ai sauté la barrière, sans élan. (J'aime les barrières, et les sauter est chez moi un besoin vital ). D'un bond, j'ai rejoint le peuple des abeilles. J'ai atterri juste au moment où une abeille, plus grosse que les autres, criait " Silence, on tourne ! ".
Immédiatement, en me voyant, les abeilles ont cessé de faire silence. Elles se sont toutes mises à crier en même temps " Sortez ce chien, il est dans le champ ! " Je ne savais pas que j'étais dans un champ. J'aime les champs ! Je me suis mis a courir partout dedans pour attraper les cables qui s'étiraient comme d'énormes vers de terre. J'ai renversé des sièges, poussé un trépied, bousculé une caméra. Un homme-abeille a tenté de me donner un coup de pied. Là, Chim s'est fâché. Il a poussé la barrière et il est entré à son tour dans le champ ( il aime les champs, comme moi. Il est top mon maître). On commençait à être nombreux dans ce champ i
- " Je vous interdit de frapper mon chien ! "
- " Ah, c'est votre chien, ce sale cabot ? Alors, prenez-le tout de suite et disparaissez ! "
- " Je disparaitrai quand je voudrai ! J'habite ici et je rentre chez moi ! " ( C'est faux, on en partait). Puis mon Maître s'est mis en garde comme un boxeur (on observe souvent que l'homme de petite taille est toujours prêt à boxer. Moi, petit chien, j'ai du boxer la semaine passée dans mon chenil, contre des gros. Si j'avais été un boxer, ils m'auraient craint encore plus ! ). Pendant que le gros homme-abeille, devenu tout rouge, s'approchait de Chim pour commencer le match de boxe, tous regardaient en faisant des paris. Pendant ce temps, j'ai repéré un truc qui pendait au bout d'un fil comme ces peluches de manège qu'on doit saisir pour avoir un tour gratuit. J'ai sauté très haut pour l'attraper et mériter de rester dans le champ pour chasser les vers de terre.
- " Arrêtez-le, mais arrêtez-le, crie le perchman, il me bouffe mon micro !!! "
Bourdonnantes, les abeilles se précipitent sur moi. Pour échapper à la mêlée, n'ayant pas l'âme d'un rugbyman, je ressaute la barrière côté rue. De l'extérieur je verrai mieux le match de boxe. Qui finalement n'a pas lieu. Moi disparu, l'ambiance retombe sur un Waterloo encore fumant. Les câbles sont emmêlés. Une caméra au sol continue de tourner à vide. Le perchman, incrédule, contemple le micro déshabillé de son fourreau que je tiens encore dans ma gueule.
Si vous croisez un jour un champ de cinéma, allez-y, on ne s'y ennuie pas, c'est d'un exaltant...! Et puis les micros, c'est comme les petits pois : il faut enlever la cosse avant d'en manger un. Quand je serai grand, je serai perchman.
A Ouaouhhh !!!
Ah ce cad, quel cabotin. Au risque de me répéter et afin d'éviter un futur possible gros problème, la laisse, coup d'oeil circulaire, pas de danger... On libère !
RépondreSupprimerBien sûr : la laisse et le coup d'oeil circulaire, c'est ce qu'il faut faire. C'est la simple raison, et je la partage en deux sans en enlever la moindre part. Mais là, l'horrible bonhomme voulait m'empêcher de rentrer chez moi (j'étais à pied !). Il a mobilité mon attention et ma patience (qui sont chez moi des denrées que l'âge a raréfiées). Le chien a bondi dans l'arène, et tu connais la suite.... mais en fait, cela a suscité plus de rires que de catastrophes. L'énervement est vite retombé comme un soufflet de cuisine refroidi par un soufflet de forge.
RépondreSupprimerBien sûr : la laisse et le coup d'oeil circulaire, c'est ce qu'il faut faire. C'est la simple raison, et je la partage en deux sans en enlever la moindre part. Mais là, l'horrible bonhomme voulait m'empêcher de rentrer chez moi (j'étais à pied !). Il a mobilité mon attention et ma patience (qui sont chez moi des denrées que l'âge a raréfiées). Le chien a bondi dans l'arène, et tu connais la suite.... mais en fait, cela a suscité plus de rires que de catastrophes. L'énervement est vite retombé comme un soufflet de cuisine refroidi par un soufflet de forge.
RépondreSupprimerNe dit-on pas des acteurs qu'ils sont des cabots ? Ils n'ont pas su reconnaître les talents de Cad ? L'Actors Studio n'est plus ce qu'il était !
RépondreSupprimerPourtant Cad joue les stars avec un merveilleux naturel. C'est lui, au lieu d'un lion rugissant, qu'aurait du choisir comme emblème la Warner Bross. Mais il peut se brosser.
Supprimer'' je rentrais chez moi'' Sûr ?
RépondreSupprimerNon, je ne rentrais pas chez moi. Mais certains humains sont menteurs, influencés par leur chien.
SupprimerNon, je ne rentrais pas chez moi. Mais certains humains sont menteurs, influencés par leur chien.
SupprimerMais du coup il y aurait dans l'espace des enregistrements de cinema (et dans les champs plein d'abeilles) un enregistrement de machouillement de Cad? ça, ça mérite d'être envoyé à un chasseur de son. C'est un métier qui se démocratise en ce moment, mais ils enregistrent le son de la pluie, de la glace qui craque et des insectes. tout ça manque de croustillant!
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