93 : Lundi 26 juillet 2021

    Dans le cadre du programme des festivités d'été, mon maître (Chim) a complètement bouleversé mes horaires de promenade.

    A cause de - soi-disant -  la forte chaleur, c'en est fini des longues balades matinales dans les collines ou au bord de la mer.  Il a remplacé tout ça par une courte visite de son propre jardin (50 m. sur 8m !). Je suis en train de vivre, en live, " Porte ouverte sur un jardin fermé ".                 Il m'explique, avec un peu de suffisance, les différentes espèces de fleurs et d'arbres.                 J'y crois pas ! On se croirait dans une école pour chiots. Bientôt, si ça continue, il va m'imposer une rédac : " Après la visite du jardin, exprimez, en vous appuyant sur l'expérience, le sentiment que vous inspire la différence entre un géranium nain et un palmier à tige ligneuse ". Ensuite, promenade terminée, il finit la matinée affalé sur les coussins du jardin et se met à lire..... Et il faudrait que je fasse la même chose ?  Non, mille fois non ! Pendant qu'il m'oublie, je décapite le géranium nain d'un coup de dent (comme ça il est encore plus nain que tout à l'heure) puis je lève la patte contre le  tronc du palmier (comme ça, il est bien moins ligneux que tout à l'heure).  

Chim prétend que ce régime qu'il m'impose est excellent pour mon équilibre lymphatique, mais en fait, c'est pour donner des excuses à sa paresse.

Le soir, à la fraîche comme il dit, on fait le tour du quartier. Ca consiste seulement à parcourir la  rue voisine, qu'on monte et descend plusieurs fois. Elle est déserte, car le quartier est tout aussi paresseux que mon maître, et les habitants restent calfeutrés pendant les grosses chaleurs. 

On n'y rencontre que des chats. Ce sont eux les habitants les plus paresseux, les chats du quartier. Le soir, ils sortent et, somnolants, ils restent vautrés en haut des murs de clôture en étalant leur ventre avec complaisance.... Ils ne font rien de leur dix griffes. Ils consacrent le grand vide de leur existence à se lécher, et à dormir dans des endroits hélas inaccessibles.  Leur vie est inutile, et ils en ont 9, parait-il. C'est du gâchis. En plus, celui qui me défie tous les soirs, je le connais bien : il dort chez la voisine mais il vit la journée chez une autre  : il mène une double vie. Ca lui fait 18 vies à lui tout seul : cette race impie n'est pas près de s'éteindre !

" A bon chat, bon rat ", dit le proverbe, mais parfois, hélas, " A bon chien, bon rien "

Bon, je retourne dans mon jardin. Ce matin, Chim doit m'apprendre à distinguer un agave d'un pissenlit. Mais l'agave, ça me gave, et quant au pissenlit ....  je préfère me taire.

            A Ouaouh !!!



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