8I : Lundi 3 mai 2021

Vous en avez ras les coussinets de mes longues description de balades ? Aujourd'hui, ça va changer : c'est pas une balade qu'on a faite, mais presqu'une randonnée, avec un côté trekking. J'explique :  Chim s'entraine pour aller, comme il le fait tous les ans, vers Compostelle.            J'approuve la dévotion de certains humains pour les vieux os comme ceux de St. Jacques, mais  pourquoi tant marcher si, au bout, on n'a même pas droit de goûter aux os (pas même un bout de tibia, pas même un orteil). Marcher, oui, je comprends, mais où est la récompense au bout ?

Donc Chim s'entraine. On est parti de l'Ecole d'Archi à Luminy vers la calanque de Sugiton. Après 1,5 km on tourne à droite. On voit la calanque tout en bas. Magnifique, mais ça grimpe !     A l'Ecole de Commerce on a déjà fait 4 km. On traverse le parking, on rejoint la maison de quartier, on passe derrière et on grimpe plein ouest sur la crête. Au km. 7 on  arrive en haut. Quelle récompense ! Mais ici la récompense c'est comme pour Compostelle mais sans les os. 

En haut,  la crête dessine un ligne horizontale ondulée parallèle à la silhouette des montagnes au loin.

Derrière, si on franchit cette ligne, on peut déjà voir les 1ères maisons de Mazargues.

Après on redescend schuss par un sentier escarpé et glissant, au milieu des pins et des rochers 

On voit combien ça descend aux rochers qui nous accompagnent.

On se dirige, en crapahutant, vers la prison des Baumettes qu'on voyait en contrebas  (Baume, en provençal signifie : abri naturel, grotte : qu'en pensent les pensionnaires des Baumettes ? )

Arrivé tout en bas du sentier, on débouche sur la route du feu, km.9,  et on atteint la cité de la Seigneurie. Le paysage s'humanise, plat, herbeux, avec les premières maisons.

Il ne reste plus que 8 km. jusqu'à ma niche. Trajet connu qui passe par le chemin de Morgiou, celui de Sormiou, traverse les quartier du Roy d'Espagne et de la Pointe rouge jusqu'à la mer.

La routine, quoi !

Vous voulez que je vous dise ? J'en ai ras la truffe de marcher si longtemps ! 17 km. en tout ! Bobo aux coussinets. Comme quand j'ai traversé le Garlaban. Non, la seule véritable récompense,  je le conçois maintenant, c'est le retour, c'est ma niche !  Fallait-il aller si loin pour comprendre ça ? Décidément, je n'accompagnerai pas Chim dans sa folie vers Compostelle. 

Les chiens portent en eux, depuis la nuit des temps, un double instinct : celui nomade du coureur de steppe, du chasseur, et  celui sédentaire de la niche, de la soupe et du coin du feu. 

A l'heure de ces quelques lignes, c'est le sédentaire qui l'emporte.  Dodo !!

            A Ouaouhh.......r..r..r..r..r.....