77 : Lundi 5 Avril

Je viens de passer une semaine en Camargue.

On est allés vers Salin de Giraud. On a pris le bac de Barcarin pour traverser le Rhône, et en sortant du bac,  à 100 mètres à gauche, il y a ce qu'on appelle un camping, c'est à dire un lieu où une meute d'humains qui ne se connaissaitent pas se regroupe, survivant dans un habitat incertain, pour ensuite se disperser sans même se dire au revoir.  On a dormi dans un truc dit mobil-home, qui n'est juste qu'une niche avec une douche en plus. 

Si on poursuit la route (goudronnée) qui va du bac vers le camping, après avoir parcouru une huitaine de km. on arrive à la mer.  Alors là, si je m'attendais !!! Je croyais que la Camargue était une sorte de désert : c'est plein de vie. Pour atteindre la mer on croise plein de sentiers qui mènent à plein de petits étangs pleins de canards juteux.  Plein de joncs qui sont pleins de tiques juteux eux aussi, et assoiffés. Plein de toros dont les petits yeux rouge sombre semblent habités par un démon cruel. Plein de chevaux inquiétants hauts comme des dromadaires. Et une nature sans barrières ni clôtures, ni grilles, ni maisons, ni propriétés privées, ni pelouse interdite aux chiens, ni trottoirs.  Donc, sans responsabilité ni sanction. Aux confins, des plages sans limites, de longues terres craquelées, des chemins de cailloux qui se perdent entre roseaux et tamaris, et plein de bonne vase des 2 côtés pour me faire des bottes sur les pattes, qui ne se déliterons, comme une coquille d'oeuf dur, que sur le coussin arrière de  la voiture.

Je me suis approché d'un taureau, mais il a baissé ses cornes en grattant  sa patte avant, et ma parfaite éducation de citadin, jointe à ma réserve naturelle (normale en Camargue) m'a conseillé, avec tact, de m'éloigner. Ce que j'ai fait, en parfait gentledog.

                                          

                   Pardon, je dérange ? Je m'éloigne, je m'éloigne. Au revoir Monsieur le Taureau

Je me suis approché d'un cheval, mais il a soufflé sur moi une haleine fétide nourrie de saladelle et de salicornes macérées à la saumure. J'ai du me rouler sur une chose laissée par un renard pour retrouver une odeur décente avec laquelle je pourrai sortir en ville, à mon retour.

Je me suis approché d'un banc de canard, mais ils sont tellement sauvages ici (après tout, ce ne sont que des provinciaux), qu'ils se sont envolés, apeurés, vers les côtes d'Afrique.

Parmi les animaux, seuls les tiques finalement m'ont fait bon accueil. Ah, si tous les acariens et toutes les acariennes faisaient ainsi,  me cajolant comme de vrais cajuns, ça vaudrait le coup. car j'ai la certitude qu'ils m'aiment.



Parfois, la Camargue c'est très sec.. 



Parfois c'est très humide


Région de contrastes, c'est un vrai paradis pour chien comme moi. Et puis, dans le mobil-home, c'était si petit que j'ai été autorisé à dormir sur le lit des parents. Avec mes tiques.

                A Ouaouh !!!




Commentaires

  1. En Camargue, l'été, sous le feu du soleil, les taureaux s'ennuient le dimanche, les tiques en tocs piquent piquent et colégram, et le riz cuit cuit, l'eusses-tu cru ?

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