67 : Lundi  25 janvier 2021

    Toute la semaine il a eu un vent à décolorer les épagneuls. Mais Chim et Moi nous ne craignons pas les intempéries. Enfin, surtout lui avec ses trois pulls, son cache-nez qui l'entoure comme un turban, ses gants et son bonnet de Schtoumpf. Avec ça il craint des guns. Moi, dans mon simple appareil de chien, je claque des dents  pour me réchauffer. 

    On est allés à la Calanque de Saména (route des Goudes, après la Madrague de Montredon). Sur les rochers un vent terrible me faisait décoller comme un cerf-volant. Lui, il s'est calé contre un rocher, face à la mer qui bondissait autour de nous comme une meute de dogues affamés.

    Moi, sur le rocher au dessus de lui, agrippé par les griffes à la pierre (si je lache, je m'envole), le mufle en avant, les yeux plissés par l'effort, la mâchoire soudée, je défiais les éléments ! 

     .... D'ailleurs, il n'y avait pas de place pour deux sous le rocher. 


Chien libre, toujours tu chériras la mer

                Chim prétend qu'ainsi je ressemblais. à la Victoire de Samothrace


Je le crois, parce que je me souviens que j'avais une grand'tante qui s'appelait Victoire et qui a disparu sans laisser de  trace ...I l parait qu'elle a fini comme figure de proue sur un navire grec. C'est de là sans doute que je tiens sans me vanter (ni me venter) mon courage face à la mer.


Au sortir du parking de Saména (devant le restaurant Les Tamaris), se trouve un sentier rocheux qui contourne le Mont Rose (ainsi nommé parce que, couvert de pins, il est entièrement vert). 
Au bout d'un km. environ on arrive au village de la Madrague de Montredon (Mont Redon est l'ancien nom du mont Rose). Chemin faisant  on peut atteindre tout en haut un fort militaire (interdit), avec au passage des vues splendides sur la mer. Et vers le bas, on longe de longs rochers tout plats qui s'inclinent en pente raide vers la mer. Et je vous prie de croire que ça écume comme une cocotte minute.  C'est encore plus beau ! Et puis j'aime les cocottes.
Arrivés à la Madrague (une madrague est un ancien grand filet de pêche), il ne reste plus qu'à faire demi-tour par le même sentier si on veut éviter les autos et la grande rue.
 
                    ..... Et là, on a le vent dans le dos.


Au retour, mes oreilles en drapeau me faisaient comme des oeillères. 
Mais  je vous rebats peut-être les oreilles avec mes aventures, non ?


                    Chim prétend qu'ainsi je ressemble à un des Chérubin de l'Arche d'Alliance



C'est bien possible : dans la famille de ma Grand'tante on parle d'un chien appelé Chérubin. C'était une vieille dame qui l'avait adopté : elle l'habillait d'un manteau écossais à carreaux pour sortir, peuchère. En voilà un qui n'aurais jamais eu froid en bord de mer, comme moi..... 
En même temps, il ne serait jamais allé se promener en bord de mer non plus.   

Voilà, j'ai fait faire beaucoup de culture physique à mes oreilles ce jour-là. J'avais l'impression d'en avoir fait des sujets d'expérience en soufflerie.
Quelque chose me souffle d'arrêter là pour aujourd'hui.


            A Ouaouh !!!
 


Commentaires

  1. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le vol au vent n'est pas un plat léger. Tu as bien fait de tenir ferme au sol car si tu t'étais envolé peut-être aurais tu fini ta course par un beau plat en mer.

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