47 : Lundi  7 septembre 2020

La communication

Ca, c’est difficile ! Tenez, moi qui vous parle… Et voilà. L’Erreur ! Je ne parle pas, j’aboie.  Qui me comprends ? Pourtant je tente sans arrêt de m’exprimer.

 

Avec les chats c’est simple : j’aboie, et il se met  façon pelote, mais sans ôter les aiguilles de dedans. Le dialogue est : " Tu veux jouer ? " Réponse " Non " 

                                 

         

Si je glapis aigu, c’est que je me suis fait mal. Si j’aboie frénétiquement, c’est pour appeler mon maître à la rescousse Si je n’aboie pas, c’est que je mijote un mauvais coup. Alors là, il s’inquiète et viens voir.

 

Pour m’exprimer, je peux aussi remuer la queue. En général, les chiens la remuent vers la droite lorsqu'ils sont heureux et vers la gauche lors d'émotions négatives ... On devrait en exiger autant de nos députés sur l’hémicycle, on  distinguerait mieux leur sincérité.

La queue est haute pour dominer, basse pour traduire la peur ou  la soumission. Moi je marche la queue haute,  mais sans chercher à dominer : je n’ai qu’un trognon.

Je la remue pour dire ma joie de revoir Chim, ou s’il me vient soudain une  image de promenade, de repas, de copains, de course au lapin.  Ce ne sont que des images fugaces, qui me parcourent avec une intensité que l’homme ne soupçonne pas, de la tête à la queue. 

 

J’oriente mes oreilles pour signifier que je l’écoute. Mon regard est confiant, direct quand je regarde Chim. Mais si je veux dissimuler quelque chose (c'est à dire souvent) j’évite de le regarder. Mais il s’en aperçoit toujours, le bougre.

 

Quand il travaille sur son ordi, je pose mon mufle sur sa cuisse. Ca veut dire : je m’ennuie. Mais ça, il fait semblant de ne pas comprendre. alors je bave un peu sur sa cuisse par vengeance. Finalement, il se lève. Il a compris. Vous voyez, c'est simple parfois la communication.

 

En balade, j’entends toujours quand il me siffle. Un coup : Où es-tu ? Deux coups :  Montre toi. Trois coups : Reviens tout de suite. Ca c’est notre mode de transmission. Notre morse perso.

 

Si j’ai faim, toujours à 18 heures pile, je vais chercher tout seul ma gamelle métallique et je la projette violemment à ses pieds pour qu’elle fasse du bruit. Je lève la tête en me léchant les babines (et je salive façon Pavlov). Ca c’est de la communication utile.

 

Parfois, je m’éloigne de certaines personnes dans la rue : je suis sensible aux phéromones négatifs. Vous savez qu’il y a des chiens capables de flairer et de détecter certains cancers. 

 

J’ai horreur qu’on me caresse la tête. Je crois que pour Chim, c’est pareil, rapport à sa calvitie.

Mais j’apprécie le simple fait qu’on s’occupe de moi  (souvent plus que la caresse elle-même). 

Les contacts sociaux sont pour moi un besoin fondamental  et je cherche souvent le contact physique auprès de mes proches, ou parfois de parfaits inconnus. C'est pas toujours réciproque

 

Si je veux qu’il courre avec moi, je fais semblant de courir devant lui en zigzags, ou comme si mes pattes se disloquaient. Ca marche à tous les coups. il craque, et se met à courir derrière moi.  Pavlov n'a pas étudié ce phénomène qui se déclenche chez l'homme.

 

En fait, je suis comme tous les chiens, et j’ai une extraordinaire capacité à m’adapter quand il s’agit de communiquer. Mais ce qui compte c’est l’interaction entre le maître et le chien et la capacité d’adaptation de l’un à l’autre. L’homme ressemble à son chien (ou l’inverse ?)

Ces temps-ci, il boitait en montant les escaliers (douleur au molet), et bien je me suis mis à boiter pareillement. Ca le touche, ça me coûte rien. et puis ça fait, dans la famille, son petit effet

Le couple  développe son vocabulaire, ses habitudes, et d’une certaine manière, sa complicité.

En fait, comme dans tous les couples. 

 

                   A Ouaouh !!!