39 : Lundi 25 mai 2020

        On m’a enlevé mes points ce matin. Mais j’avais depuis longtemps retrouvé la forme !
Cette semaine, pour le 1ère fois depuis deux mois (le temps des balades de proximité du confinement + 15 jours de blessures), je me suis promené en plein massif des calanques. J’ai recommencé à arpenter les limites de mon territoire sur un rayon de 5 km. J’ai retrouvé les pentes abruptes, les rochers calcaires aux ombres changeantes selon le soleil, les pins hauts perchés, la mer au loin, et en bas, tout en bas, la maison de Monsieur Seguin…. Enfin, je veux dire, celle de Chim, peuchère. 

                          

                         Voilà un aperçu de mon domaine, ce matin, au soleil levant puis au soleil levé

        A la maison, j’ai un sens spontané de la hiérarchie et du grade. Chaque matin j’attends que Chim se lève pour descendre après lui. C’est lui  qui franchit en 1er la porte sur la rue pour  la promenade.  Le soir, je monte l’escalier derrière lui pour le coucher  (il me chante des chansons que j’adore. Je me mets sur le dos, à pattes feutrées repliées en Z).  Au repas, je m'éloigne (non sans avoir au préalable jeté  un coup d’œil alimentaire et périscopique  au ras de la table). Je ne reviens qu'à la fin  pour lécher les reliefs,  d’ailleurs sans relief aucun,  type vermicelle ou miettes de pain tombées ). 
        Donc, je respecte le maître alpha en lui. Je suis le chien bêta. On me le dit bien assez.

      Dehors, c'est le contraire :  je deviens mon maître : autodétermination et total contrôle. Je suis un chien de chasse libre et de bonnes mœurs, un Fox saumoné de Terrier, en parfait état de marche dans son dosage chromosomique : le XXIest century Fox, quoi !!!  Sitôt dans les collines, je vérifie l’étendue de mon domaine. J’arpente ses limites, j’en suis toutes pistes, chaque odeur, hume les genets, traque les lézards, disperse les écureuils, décourage les autres chiens, courtise les jeunes chiennes car on peut être à la fois alpha et Roméo, évite les chiens trop gros avec un mépris teinté de prudence, emarque d'un musc indélébile les pierres importantes et quelques troncs de pins. Et du haut des rochers, je regarde monter mon maître qui suit lentement, symboliquement derrière moi dans l'escalier. Sa  sage présence est rassurante, comme celle d'un contremaître par rapport à son patron.
       Comme quoi, chacun a des moments de maîtrises, selon les situations. La maîtrise n'est pas quelque chose d'immuable. C'est notre fraternité entre nous qui l'est.

        La sagesse, c’est mon maître.  La force c'est moi. La beauté, c'est la vie. 

                    


Me voici  ce matin avant le vétérinaire                                        Me voici, une heure après 
      (c’est un pull de marque)                                                     sans smoking et sans  faux-col

                  A ouaouh !!!!!!!

Commentaires

  1. Contente de te savoir en pleine forme, mais pas vraiment étonné ... tu es dans la ville du professeur RAouaouh !!!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog