24 : Lundi 10 du mois de Lévrier 2020

       Cette semaine je suis allé sur la plage du Prado (au bout de l’Huveaune, rive droite). On peut y courir d'un trait sur presque 800 m. de gazon, de sable ou d'enrochements. En été  le baigneur  règne sur tout ce qui est sablonneux ou herbeux, et  le chien dérange. 
Je comprends : le baigneur m’embêterait tout autant s’il en venait mille dans mon jardin. 

       Mais en Février tout est tranquille. Chim s’est assis sur un rocher et s’est mis à lire. Cool. J’en ai profité pour traverser l’embouchure  de l’Huveaune à la nage (je ne résiste pas à une bonne baignade, même froide). Quand Chim a levé les yeux, j’avais déjà parcouru (ou "par-nagé" plutôt) plus de la moitié de l’estuaire. Plus question de faire demi-tour.

      Pour mémoire, l’Huveaune est un énorme fleuve de Marseille dont l’estuaire, sans rivaliser avec celui de l’Amazone, fait au moins vingt mètres  de large. Et on y compte beaucoup moins de crocodiles ce qui rassure le nageur, même courageux, que je suis.

        Total, Chim,  pour me ravoir, (il tient à moi),  a été obligé de retraverser  l’Huveaune, mais à pied, en sens inverse, et  en prenant le  pont. J’aurais aimé, pour me prouver son attachement, qu’il se mette à l’eau comme moi. Ah, les hommes ne sont pas sportifs ! 

..........En fait d’attachement, il m’a passé la laisse autour du cou, et m’a ramené à la maison. Il m’a grondé, mais je crois qu’en douce, il était un peu fier de moi.

                         `
                                 Un jour, je nagerai jusqu'en Amérique.
                                        Au moins jusqu'à l'Os en gelée, ou Los Angeles

      
          A Ouaouh

Commentaires

  1. Ce que je vais te dire ne relève pas de la poésie...
    Quand j'étais jeune, au temps de la préhistoire vois-tu, ce temps où pollution et écologie ne faisaient pas plus partie de nos préoccupations que de notre vocabulaire, nous allions nous baigner à la plage du Prado, à toute proximité de l'Huveaune. Les eaux de ce cher fleuve y réchauffaient celles du littoral, et peu nous importait qu'elles drainent, à cette époque, les eaux usées de Marseille...
    Ceci explique-t-il l'absence des crocodiles ? Mieux avertis que les humains, auraient-ils pressenti que les qualités gustatives et nutritionnelles des proies que nous aurions pu être pour leur déjeuner laisseraient à désirer après avoir mariné dans ce bain ?
    En tous cas, bravo pour ta performance sportive. Si Chim veut te suivre la prochaine
    fois, il va falloir qu'il se mette sérieusement à l'entraînement !!!

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