19  :  Lundi 6 Janvier 2020

    Aujourd’hui est un déplorable anniversaire.. C’était l’année dernière – pile poil, comme on dit chez nous les chiens – et la journée s’annonçait sous les meilleurs auspices. C’était l’anniversaire de ma maîtresse. 

    Elle avait posé sur la table, sans surveillance, un pot de rillettes format familial, destiné à faire des petits toasts pour de nombreux convives. Un magnifique pot Bordeau-Chiénel. 

Quatre-cents grammes ! Sans surveillance !! Un format familial, et justement  j'appartiens à cette famille-là. J’avais donc dessus des parts d’actionnaire..
En un rien de temps j’étais sur la table. En un autre rien de temps j’en redescendais avec le pot dans la gueule. En un troisième rien de temps, j’avais désoperculé le pot (habilement), lèché la délicieuse graisse blanche (gloutonnement) englouti les 400 g. de rillettes (dûment), lèché le papier argenté (soigneusement).  Et en un dernier rien de temps, j’allais enterrer les dépouilles opimes du pot (immangeable) au fond du jardin.
Comme on dit chez nous, les chiens : « faute avouée est quelquefois pardonnée, mais faute non vue est toujours pardonnée »
Malheureusement, 4 riens de temps, ça fait tout de même un bon moment. 
Chim, inquiet de mon absence – il dit que ça ne présage jamais que du mauvais -  m’a surpris au moment ou j’envoyais la dernière pelletée avec mes pattes arrières.
Il m’a sévèrement grondé : que voulez-vous, nous n’avons pas, en fait de rillettes, les mêmems valeurs avec les humains. Nous n’avons pas besoin de ces ridicules petits socles en pain de mie qu’ils appellent des toast.  Nous, c'est à l'ancienne, tout avec la langue.

Dans la semaine qui a suivi, j’ai pris 3,5 kg. C’est, pour moi, qui fait  15 kg, comme si un humain normal de 75 kg avait pris 17,500 kg.
Ce que je regrette n’est pas le larcin, c’est la diète qui a suivi. J'ai dû restituer  gramme par gramme tout mon surpoids avec un régime à base d'haricots verts.

Pour souligner à la fois la couleur noire de mon pelage, et surtout – disait-il – le coté obscur de ma force , il m’a affublé du lugubre surnom de Dark Va-Dog

                        

           A Ouaouh


Commentaires

  1. J'ai un mal de chien à comprendre les facéties informatiques, tantôt la photo, tantôt rien. Elle s'en va et elle revient, comme disait la chanson Il doit bien y avoir une explication !!! Pour les rillettes, la prochaine fois, partage la boite avec Chim... je suis certaine que ta faute sera à moitié pardonnée ce coup ci. A

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