12 : Lundi 2 décembre

Hier, j’ai retrouvé un os que j’avais enterré dans le jardin !!!
Oui, nous les chiens, on enterre les os. Malgré nos apparences insouciantes, nous pensons à notre avenir : un os enterré, c’est un peu une assurance vie. En quelque sorte, un compte-épargne.  
Et puis après, on fait semblant de les retrouver, au hasard.... Quelle émotion ! 

Bien sûr, je sais où sont à peu prés tous les os du jardin, comme un fossoyeur sait où sont les tombes qu’il gère, et donc tous les os du cimetière.
J’en ai même caché un dans un pot de fleur, mais Chim l’a découvert parce que je n’ai pas pensé à replanter le géranium. C’est lui qui m’a dénoncé !

Mais là, j’ai un doute : je suis un Terrier. Et un Terrier qui enterre un os, pour le désenfouir après, c’est pas un peu comme un pompier pyromane ? 

Avant hier, j’ai rencontré deux chiens sympas, Goliath (pas le même que lundi dernier) et Nouki, qui conduisaient un humain un peu particulier. Il a dit qu’il était « aviateur ». Je ne sais pas ce que c’est, mais ça veut dire je crois qu’il peut sauter très haut, et qu’il ne retombe pas tout de suite.  
Après fossoyeur, c’est un métier que j’aurais aimé faire.
  
                   Voler, ce doit être planant                        ......    depuis, je m'entraine à voler

Cet homme aéro-porté parlait de la liberté qu’il y avait à voir les montagnes d’en haut. La, je suis dans mon élément : l’idéal du chien c’est la liberté !
C'est courir sans entrave, chasser les lézards, oublier  toute contrainte.
Pourtant, il y a des contraintes que j'aime : j'ai besoin d'horaires quotidiens, de rites :  le moment où on ouvre les portes de la maison et que rentre la lumière du jour, l'heure de la promenade, du repas, celle de mon coussin du soir. ll est vraisemblable que la liberté dans le vide n’est pas une perspective idéale.
Je ne serai pas aviateur.

A Ouaouh !

Commentaires

  1. Je dois le confesser, j'avais plutôt dans l'idée que les chiens étaient des animaux qui ne supportaient pas la liberté dans ce qu'elle peut exiger d'autonomie, voire de solitude... Je les trouvais parfois même un peu "collants" et accordais ma préférence au caractère indépendant du chat. Preuve est faite qu'il est toujours profitable de dialoguer avec l"autre" pour mieux le connaitre et le comprendre.
    Demande à Chim, ainsi que le fit le père d'Icare, lui aussi architecte ,de te confectionner des ailes et surtout méfie toi si elles sont en cire ! Dans ce cas il vaudrait mieux que tu restes sur le tarmac et deviennes le premier chien apéro porté !

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